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L'essentiel de l'actualité des marchés

Plan de paix, Statistiques américaines et Tensions en Asie


UKRAINE

Washington et Kiev affirment avoir avancé sur une « version améliorée » du plan américain après un week-end de discussions « très productives » à Genève avec les Européens. Cette révision répond au tollé suscité par la première mouture, rédigée en lien étroit avec des émissaires russes et prévoyant des concessions majeures : reconnaissance de facto de la Crimée, Donetsk et Louhansk, zone tampon à Donetsk, renoncement à l’OTAN, réduction de l’armée ukrainienne, levée progressive des sanctions et possible retour de Moscou au G8. Les Européens proposent une approche radicalement différente : cessez-le-feu fondé sur la ligne de front, maintien de la capacité militaire ukrainienne et garanties de sécurité robustes. La confusion demeure à Washington sur la genèse du texte, tandis que Zelensky pourrait se rendre aux États-Unis avant la date butoir du 27 novembre.

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ETATS-UNIS

Les chiffres de l’emploi de septembre, publiés avec 43 jours de retard après le shutdown, livrent une photographie ambiguë : 119 000 créations d’emplois, au-delà des attentes, mais un taux de chômage en hausse de 4,3 % à 4,4 % et des révisions négatives sur les mois précédents (–33 000 postes). Ces données, qualifiées de « périmées » faute d’avoir été suivies en temps réel, arrivent alors qu’il n’y aura aucun rapport sur l’emploi d’octobre avant la réunion des 9–10 décembre. Ce déficit d’indicateurs nourrit les dissensions internes : plusieurs responsables souhaitent maintenir les taux entre 3,75 % et 4 %, tandis qu’une minorité défend une détente supplémentaire. Les marchés, eux, ne voient plus qu’une probabilité d’environ 35 % d’une baisse en décembre, le statu quo redevenant le scénario central.

ENTREPRISE

Nvidia – un bénéfice trimestriel supérieur au chiffre d’affaires combiné d’Intel et AMDNvidia signe un trimestre d’une ampleur exceptionnelle, porté par une accélération continue de la demande en calcul IA. Le groupe enregistre 57,0 Md$ de revenus, en hausse de 62 % sur un an, et un bénéfice net de 31,9 Md$, en progression de 65 %, un niveau qui dépasse désormais le chiffre d’affaires total d’Intel et AMD réunis. L’activité Data Center atteint 51,2 Md$, soutenue par les ventes « hors norme » de la nouvelle génération Blackwell, déjà intégralement vendue. Pour le trimestre suivant, Nvidia anticipe 65 Md$ de chiffre d’affaires et une marge brute comprise entre 74,8 % et 75,0 %, confirmant la dynamique exceptionnelle de son infrastructure IA et la solidité de son positionnement dans les GPU de dernière génération.

 Eli Lilly – Première pharma à franchir les 1.000 Md$ grâce à l’envolée des traitements anti-obésité

Eli Lilly rejoint le cercle très restreint des entreprises valorisées plus de 1.000 Md$, devenant la première société pharmaceutique à atteindre ce seuil. L’action a dépassé 1.065 $ en séance avant de clôturer à 1.059,70 $, portée par l’essor fulgurant de ses traitements anti-obésité et antidiabétiques, Mounjaro et Zepbound. Sur le dernier trimestre, ce portefeuille a généré plus de 10 Md$ de revenus, soit la moitié du chiffre d’affaires du groupe, avec des ventes doublées en un an. La capitalisation d’Eli Lilly dépasse désormais deux fois celle de Johnson & Johnson et AbbVie, tandis que Pfizer pèse six fois moins. Le groupe se prépare par ailleurs au lancement potentiel d’un traitement oral anti-obésité, présenté comme un futur relais de croissance majeur. TotalEnergies – Alliance de 5,1 Md€ avec Křetínský pour intégrer 14 GW et s’imposer dans l’électricité européenne

TotalEnergies conclut un accord majeur avec le groupe EPH de Daniel Křetínský, portant sur l’acquisition de 50 % d’un portefeuille de centrales à gaz, de sites biomasse et de projets de batteries représentant 14 GW de capacités en Europe. L’opération, intégralement réglée en actions pour 5,1 Md€, fait entrer Křetínský au capital à hauteur de 4,1 %, devenant l’un des principaux actionnaires du groupe. Cette alliance renforce significativement la division « Integrated Power » et accélère la montée en puissance de TotalEnergies dans l’électricité. Le groupe anticipe des cash-flows positifs dans ce segment dès 2027 et une contribution annuelle supplémentaire d’environ 750 M$. L’opération s’inscrit dans la trajectoire visant 100 à 120 TWh de production électrique en 2030, tout en offrant une réponse immédiate aux besoins de flexibilité du système électrique européen. Veolia – Acquisition de Clean Earth et doublement de l’activité américaine dans les déchets dangereux

Veolia réalise sa plus importante opération depuis la fusion avec Suez en rachetant l’américain Clean Earth pour une valeur d’entreprise de 3 Md$ (soit 2,6 Md€), représentant 9,8× l’Ebitda 2026. Cette acquisition permettra au groupe de doubler son activité aux États-Unis, avec un chiffre d’affaires appelé à atteindre 6,3 Md$, étape clé vers l’objectif de 10 Md$ d’ici 2030. Clean Earth génère 980 M$ de revenus et apporte au groupe un ensemble d’installations couvrant 39 États, renforçant fortement le positionnement de Veolia dans les déchets dangereux. L’opération doit porter le chiffre d’affaires de ce segment à 2,2 Md€, avec une marge d’Ebitda relevée de 15 % à 17 %, et s’accompagnera de 120 M€ de synergies d’ici quatre ans.

 

Kering – Luca de Meo fixe dix-huit mois pour relancer la croissance des marques

Luca de Meo, récemment nommé à la direction générale de Kering, a fixé un horizon de dix-huit mois pour remettre l’ensemble des marques du groupe en croissance, et trois ans pour retrouver une performance financière de haut niveau. Cette feuille de route intervient après la cession de la division beauté à L’Oréal pour 4 Md€, destinée à réduire une dette dépassant 9,5 Md€. La priorité porte sur le redressement de Gucci, qui représente 44 % du chiffre d’affaires et près des deux tiers des bénéfices, mais aussi sur la montée en puissance de Saint Laurent, Bottega Veneta et Balenciaga, afin de diminuer la dépendance au navire amiral. Le plan prévoit également une rationalisation du réseau, après la fermeture de 55 magasins l’an dernier, ainsi qu’une révision de la politique tarifaire.

ETATS-UNIS - ARABIE SAOUDITE

Washington et Riyad ont annoncé une série d’accords majeurs : la société américaine MP Materials construira en Arabie saoudite une raffinerie de terres rares, en coentreprise avec le Pentagone (49 %) et Maaden (51 %), afin de réduire la dépendance au raffinage chinois ; le forum d’investissement bilatéral a acté 270 Md$ d’accords et ventes, dont l’achat par la société HUMAIN de 600 000 puces d’IA Nvidia et le développement commun de centres de données, tandis que Donald Trump a encouragé Mohammed ben Salmane à porter les investissements saoudiens aux États-Unis jusqu’à 1 000 Md$ ; enfin, Washington a ouvert la voie à une future vente de F-35, un contrat potentiellement porté à 48 appareils, qui constituerait une avancée stratégique majeure pour Riyad tout en soulevant la question de l’avantage militaire israélien et des conditions posées par MBS sur la normalisation.

ASIE

Les propos de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi affirmant qu’une attaque chinoise contre Taïwan pourrait justifier une intervention militaire japonaise ont déclenché une vive réaction de Pékin, qui dénonce une « ingérence provocatrice ». La Chine a immédiatement durci sa riposte : nouvelle suspension des importations de produits de la mer japonais, gel des discussions sur le bœuf, annulation d’événements culturels et report de sorties de films. Les autorités ont aussi déconseillé les voyages au Japon, entraînant l’annulation d’environ 500 000 billets d’avion, alors que les visiteurs chinois représentaient 7,5 millions d’arrivées sur les neuf premiers mois de 2025. Tokyo a, en retour, appelé ses ressortissants en Chine à la prudence renforcée, dans un contexte où les tensions autour de Taïwan reconfigurent les équilibres économiques en Asie.

FRANCE

Après son rejet massif à l’Assemblée, le projet de loi de finances 2026 entame au Sénat un parcours resserré : examen des recettes cette semaine, débats en séance dès le 4 décembre, puis vote le 15 décembre, avant une commission mixte paritaire dont l’issue demeure incertaine. Faute d’accord, l’exécutif pourrait devoir déposer une loi spéciale avant le 19 décembre pour prolonger le budget 2025, tandis que le délai constitutionnel expire le 23 décembre, ouvrant la voie à des ordonnances. Le texte devra être promulgué avant le 31 décembre. En parallèle, le projet de loi de financement de la sécurité sociale suit un agenda tout aussi tendu : vote au Sénat le 26 novembre, CMP potentielle le soir même, nouvelle lecture à l’Assemblée dès le 29 novembre, et échéance du délai de 50 jours fixée au 12 décembre, avec là encore la possibilité de recourir aux ordonnances en cas de blocage.

AGENDA ÉCONOMIQUE

Lundi 24 novembre

EUR - 15H50 - Discours de Lagarde

 

Mardi 25 novembre

USA - 14H30 - Ventes au détail

USA - 14H30 - Prix à la production

USA - 16H00 - Confiance des consommateurs

 

Mecredi 26 novembre

USA - 14H30 - PIB trimestriel

USA - 14H30 - Inscription hebdomadaire au chômage

USA - 16H00 - Indice des prix à la conso des ménages

USA - 16H00 - Ventes de logements neufs

EUR - 18H00 - Discours de Lagarde

 

Vendredi 28 novembre

USA - 08H45 - PIB français



 
 
 

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