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L'essentiel de l'actualité des marchés

Fed, Normes énergétiques & Budget


ETATS-UNIS

La Réserve fédérale devrait abaisser son taux directeur de 25 points de base lors de la réunion des 9-10 décembre, troisième réduction de l’année, portée par un marché de l’emploi nettement affaibli, une consommation qui stagne et une inflation sous-jacente retombée autour de 2,8 %. Cette détente intervient alors que s’ouvre une période d’incertitude institutionnelle : Donald Trump annonce qu’il nommera « début 2026 » le successeur de Jerôme Powell, et Kevin Hassett, économiste expérimenté mais perçu comme très aligné sur la Maison-Blanche, apparaît comme le favori. Son orientation résolument pro-croissance et favorable à des taux plus bas nourrit l’inquiétude quant à l’indépendance future de la Fed, au moment où la conjoncture exige une crédibilité intacte.

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AUTOMOBILE

L’administration américaine a annoncé une réduction substantielle des exigences d’économie de carburant applicables aux véhicules neufs. Le seuil visé pour 2031 passe de 50,4 à 34,5 miles par gallon, ce qui autorise une consommation sensiblement plus élevée – l’équivalent d’un passage d’environ 4,7 L/100 km à 6,8 L/100 km. Cette inflexion, présentée comme un ajustement aux réalités du marché, est accueillie favorablement par l’industrie automobile. Ses détracteurs y voient toutefois un recul environnemental majeur : usage accru d’essence, coût quotidien plus élevé pour les conducteurs et hausse des émissions dans un secteur déjà central dans le bilan carbone américain. Le choix marque un changement clair de cap dans la politique automobile fédérale.

ENTREPRISES

Netflix – L’intégration de Warner Bros ouvre une nouvelle ère dans l’audiovisuelNetflix engage une transformation majeure en rachetant les actifs de Warner Bros pour un montant estimé entre 72 et 83 milliards de dollars. L’opération lui donne le contrôle d’un catalogue emblématique – de Harry Potter à DC Comics – et d’une capacité de production parmi les plus puissantes du secteur. Forte de 302 millions d’abonnés et de 39 milliards de dollars de revenus, la plateforme change d’échelle mais s’expose à un défi financier considérable, avec un financement reposant largement sur un prêt massif de 59 milliards. L’ensemble pourrait toutefois repositionner Netflix en acteur incontournable du contenu mondial, à un moment où l’industrie se consolide et se recentre autour de quelques géants.

Stellantis – Le come-back américain ravive le potentiel du groupe selon les analystesStellantis bénéficie d’une série de révisions haussières, portée par le redressement de ses performances aux États-Unis, marché clé du groupe. Les parts de marché y progressent à 8 %, soit +1,1 point en un an, grâce au renouvellement des gammes RAM, Dodge et Jeep et au retour de motorisations très margées comme le V8 Hemi. L’allégement des contraintes américaines sur les émissions soutient également le mix produit, UBS voit dans 2026 l’année du redressement, avec un potentiel opérationnel renforcé. TotalEnergies – Lancement de la cotation à New York, nouvelle étape stratégique

TotalEnergies inaugure la cotation de ses actions ordinaires au New York Stock Exchange, une évolution destinée à rapprocher le groupe de la base d’investisseurs qui constitue désormais son noyau dur. Plus de la moitié de l’actionnariat institutionnel provient en effet d’Amérique du Nord, reflet d’un intérêt croissant pour le modèle intégré et la stratégie énergétique du groupe. La disparition des ADR au profit d’actions ordinaires vise à accroître la liquidité, réduire les frictions transactionnelles et aligner le titre sur les standards américains, plus favorables aux majors pétrolières. Tout en réaffirmant son ancrage à Paris, TotalEnergies cherche ainsi à réduire l’écart de valorisation persistant entre entreprises européennes et américaines et à renforcer sa visibilité auprès des grands gérants outre-Atlantique.  UBS – Allègement prudentiel en vue et restructuration sociale d’ampleurLes autorités suisses envisagent d’assouplir une partie du futur cadre de fonds propres imposé à UBS, après des estimations évoquant jusqu’à 24 milliards de dollars de besoins additionnels. Le traitement des actifs d’impôts différés et des logiciels, dont la comptabilisation intégrale gonflait mécaniquement les exigences, pourrait être ajusté et réduire l’effort d’environ 7 milliards, sans remettre en cause la capitalisation complète des filiales étrangères. Parallèlement, la banque préparerait jusqu’à 10 000 suppressions de postes d’ici 2027, conséquence d’une intégration de Crédit Suisse plus lente et plus coûteuse que prévu, les économies réalisées restant en deçà du plan initial. Le débat helvétique s’intensifie entre prudence réglementaire et compétitivité du secteur financier.

 

Airbus – Livraisons solides, objectifs maintenus malgré des tensions industriellesAirbus a livré 72 avions en novembre, portant le total à 657 appareils depuis janvier, et reçu 75 commandes brutes sur le mois. Malgré cet élan commercial, le groupe reste sous pression : un défaut de conformité sur un panneau métallique d’A320neo impose le remplacement de 528 pièces déjà livrées et ralentit l’assemblage de 100 appareils en cours, ce qui a conduit Airbus à ramener son objectif annuel à 790 livraisons, contre 820 prévues initialement. Le constructeur souligne que la sécurité n’est pas affectée et que le problème a été circonscrit en 48 heures. En parallèle, Airbus et Saab explorent une coopération autour de drones de combat, donnant un signal stratégique positif au marché.

JAPON

La Banque du Japon s’apprête à relever son taux directeur de 0,50 % à 0,75 % en décembre, marquant sa première hausse depuis janvier. Le gouvernement, pourtant traditionnellement attaché à une politique monétaire accommodante, se dit prêt à accepter ce resserrement, ce qui renforce la probabilité d’une décision rapide. Les marchés intègrent désormais une probabilité proche de 80 %, tandis que le rendement du JGB à 10 ans a atteint un plus-haut de 18 ans à 1,93 %. La décision finale sera tranchée lors de la réunion des 18-19 décembre, en tenant compte des données salariales et du positionnement de la Fed, tandis que demeure l’incertitude sur l’ampleur des hausses ultérieures.

FRANCE

L’Assemblée nationale a écarté l’« année blanche » qui aurait gelé les pensions de base et les prestations sociales en 2026, alors que le déficit de la Sécurité sociale atteint 22,5 milliards d’euros. Elle a également rétabli la suspension de la réforme des retraites, supprimée par le Sénat, confirmant un compromis politique fragile. Le calendrier est désormais serré : l’examen du texte doit s’achever dimanche minuit et un vote solennel aura lieu mardi à l’Assemblée. Plusieurs scrutins s’étant joués à quelques voix, l’issue demeure incertaine. En cas de rejet, le budget repartirait immédiatement au Sénat avant un ultime retour à l’Assemblée, avec la menace de dépasser la date limite du 12 décembre, au risque de laisser la Sécurité sociale sans cadre financier adopté.

 

AGENDA ÉCONOMIQUE

Mardi 9 décembre

USA - 16H00 - Rapport JOLTS

 

Mercredi 10 décembre

EUR - 11H55 - Discours de la Présidente de la BCE

USA - 20H00 - Décision de la FED sur les taux d'intérêt

USA - 20H30 - Conférence de presse du FOMC

 

Jeudi 11 décembre

USA - 14H30 - Inscriptions hebdo. au chômage

 

Vendredi 12 décembre

FRA - 08H45 - Indice des prix à la consommation



 
 
 

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